Communauté Périnatale de l’Agglomération Versaillaise

29, rue de Versailles

78150 Le Chesnay

Interprétation des résultats du sondage de la CPAV

Ce sondage constitue une action importante pour notre communauté périnatale. Son objet était double : étude du suivi de grossesse sur le bassin de vie n°15 et repérage des besoins exprimés par les femmes.

L’objectif était de disposer d’indicateurs locaux à même de nous informer afin de cibler ensuite nos actions, conformément aux attentes des femmes. Pour ce faire il a fallu concevoir un questionnaire exhaustif, un portail spécialisé pour le recueil et le traitement informatisés des réponses (environ 55.000 réponses, soit 125 questions en 7 thèmes administrées à 354 femmes), organiser des entretiens individuels de près de 30 minutes auprès de chaque femme interrogée et exploiter ensuite ces données.

La lecture et le traitement de l’information recueillie se révèlent être riches d’informations tant au niveau de la précision des indicateurs que des axes de solutions pour y répondre.

Nous souhaitons organiser une communication large autour de ce sondage et vous communiquons l’essentiel de nos analyses.

Au préalable nous vous donnons des éléments qui caractérisent notre panel :

Cohorte de 354 femmes ayant accouché dans les 5 dernières années dans une des maternités de notre agglomération, pour juger de la qualité du suivi et du vécu de la grossesse. L’âge des femmes est compris entre 18 ans et 45 ans.
La clé et les lieux de recueil ont été précisés.
Les sondeurs ont tous une formation médicale adéquate, et ont opéré à l’identique.
Pour 80% de l’échantillon, les sondages ont eu lieu dans les 4 maternités de notre agglomération, avec une égale répartition. Les autres 20% ont eu lieu dans des cabinets de ville, obstétriciens et échographistes, généralistes, sages femmes et antennes PMI.
Chaque questionnaire papier, anonyme, a été remis à la CPAV avec une fiche de liaison indiquant le nom de l’enquêteur, la date et le lieu de recueil. Après validation par la CPAV, le document est enregistré sous un n° unique qui permet ensuite de le retrouver. Ainsi à chaque dossier correspondent une seule enquêtée et une seule saisie.

L’interprétation et l’analyse des résultats que nous proposons sont les suivantes :

Pour les indicateurs généralement retenus pour le suivi de grossesse (Pratique échographie entre 11 et 13 SA : 90%, Dépistage de la T 21 83%, Dépistage Hépatite B 70%, Diabète gestationnel 60%, Préparation à l’accouchement 60%, Mode d’accouchement (péridurale 86%, césarienne 18%,) nous avons retrouvé les chiffres habituellement publiés.
Pour ce qui concerne le nouveau-né, la Prématurité (< 37SA : 4%) et l’Hypotrophie (< 2,5 kg : 4%), nous notons une légère amélioration dans l’échantillon testé par rapport aux chiffres des enquêtes nationales (par ex, enquête 1998 de la DGS).

Par ailleurs nous nous proposons de communiquer sur les 4 points suivants :

Point 1 Le Parcours des femmes

Le sondage révèle que 75% des femmes interrogées se déterminent selon des critères personnels pour le mode d’entrée dans le suivi de leur grossesse. Cette information nous est apparue déterminante, d’autant plus que 96% des femmes qui consultent un obstétricien à la clinique pour la déclaration de grossesse, font assurer le suivi de leur grossesse par ce même praticien.

Il semble donc indispensable qu’une information précise et détaillée sur les structures et les compétences locales soit diffusée, pour leur permettre d’établir un choix sur des critères objectifs.

Point 2 Le Mode de vie

Pour la majorité des femmes, la grossesse a apporté des changements dans leurs habitudes de vie, et notamment dans ce qui pourrait être dangereux pour le bébé.

Notre enquête révèle cependant que peu de femmes préparaient une future conception.

Ainsi 46% des femmes de l’échantillon ne changeaient de régime alimentaire qu’une fois la grossesse connue. Cette information prend encore plus d’importance dans le cas des femmes en surcharge pondérale avant la conception.
35% des sondées avaient une pratique sportive régulière avant la grossesse.
Seulement 20% d’entre elles ne l’ont pas arrêtée. A 43% les femmes ont déclaré l’avoir stoppée par crainte d’un accident. Le reste des sondées l’a fait pour raison médicale.
S’agissant du tabac, 50% des femmes sondées, qui fumaient avant leur grossesse, continuaient à le faire durant celle-ci. La moitié de celles-ci déclarent avoir toutefois réduit leur consommation de tabac.
Dans le cas de la consommation d’alcool, 11.6% des femmes déclaraient boire avant la grossesse. 50% d’entre elles déclarent avoir continué à boire pendant leur grossesse, 21.5% n’ayant pas modifié leur consommation et 28.5% l’ayant réduite. Nous recommandons tous que le sevrage soit total.

Notre communauté s’invite à sensibiliser les femmes en âge de procréer aux questions de l’alcool et du tabac en amont de la grossesse. Cette sensibilisation se fera par le biais de la diffusion vidéo sur notre site www.fmc78.com, ainsi que par un projet d’organisation d’ateliers de sevrage tabagique dans les maternités.

Point 3 Les Examens durant la grossesse
Les chiffres recueillis révèlent des écarts significatifs selon le type d’examen demandé.
En effet,comme cité plus haut, on note que:
- La pratique de l’échographie entre 11 et 13 SA a été réalisée par 90% des femmes sondées,
- Le dépistage de la T 21 par 83%,
- Le dépistage de l’Hépatite B par 70%,
- Celui du diabète gestationnel par 60%.

On constate que les examens prescrits sont réalisés. Les femmes délèguent le soin de leur suivi au médecin chargé d’assurer le suivi de la grossesse.

Le dépistage des anomalies chromosomiques est bien fait (plus de 90%).
Les examens obligatoires ne sont pas toujours prescrits (Hépatite B : 70%).
Les examens pour lesquels un consensus n’est pas clairement défini sont moins prescrits, donc moins réalisés (Diabète gestationnel : 60%).

Notre communauté élabore et diffuse des protocoles de soins auprès de ses membres afin d’harmoniser encore plus nos pratiques.

Point 4 Souhaits des femmes

Les femmes sondées déclarent vouloir disposer en premier lieu d’un site Internet d’information médicale avec des explications claires. (32.8%)
En second lieu, elles désirent disposer d’une brochure informative. (28.0%)
En troisième lieu, elles veulent pouvoir rester en contact avec le corps médical, soit par téléphone (20.3%), soit par messagerie (19.5%).

Ces données confortent le choix de notre communauté qui a privilégié les moyens électroniques d’information.

Pour tenir compte de ces souhaits, la CPAV a décidé de refondre ses outils de communication sur le Net, et elle proposera bientôt des supports multimédias en mesure de gérer la vidéo, le son et l’image, pour espérer informer autrement et mieux la femme enceinte.
Commission scientifique de la CPAV